Lucas de Staël - Monotypes

N°005. Premier jets.

N°006. Aiguisé.

N°014. Par là.

N°020. Trois posés translucides.

N°025. Trois tordus.

N°021. Excroissances.

N°027. Castillot de Piedro.

N°028. Castillot de piedra.

N°032. Machu

N°033. Pichu

N°041. L’île aux singes.

N°044. L’île flottante.

N°046. L’île à l’ombre.

N°047. L’île avec horizon.

N°050. L’île avant le jour.

N°055. A la tombé de l’île.

N°052. Avant Babel.

N°057. Babel Est.

N°061. Babel soufflé.

N°062. La danse des montagnes.

N°69. La carrière.

N°078. Pyramides au dessus.

N°079. Pyramides là haut.

N°086. La roche au doigt.

N°090. Calanque de la brume.

N°095. Pyramides au delà.

N°096. Nuage stable clair.

N°098. Nuage stable moins clair.

N°099. Les dents du Luberon.

N°105. L’île brumeuse.

N°107. Jeux de roches.

N°109. Les deux murs de roches.

N°113. Versant un gris et un noir.

N°114. Versant deux gris et un noir.

N°115. Versant trois gris.

N°120. Le phare sur la roche et mer grise.

N°116. Le désert de feu.

N°117. Nuées de météorites.

N°118. Après la nuées de météorites.

N°121. La brume découvre la marée.

N°122. Les îles au loin.

N°146. Les deux îles au loin.

N°147. Les trois îles au loin.

N°148. Souffle de brume.

N°150. Les restanques sous le village.

N°151. Lunaire.

N°160. La tornade.

N°167. L’horizon tordu.

N°169. Depuis la grotte.

N°171. Le rayon cosmique.

N°176. Flotter sous la lune.

N°177. Le spectacle lentement.

 

Monotypes art works. 2022-2023. Ménerbes.

Velin d’arches paper 270gr, Charbonnel black ink.

Size : 106cm X 75,6 cm

Copyright Lucas de Staël von Holstein.

Originaire de Ménerbes, j’y ai grandi jusqu’à mes 5 ans, j’y retourne avec enthousiasme pour placer mon énergie autour de cette vieille presse de taille-douce des années 50 de 1.4 tonne afin de réaliser de grands monotypes.
Mon sujet d’expression est la montagne, ce qui touche au minéral et aux grands espaces.
Encore jeune dans la pratique artistique, j’essaie doucement de m’essayer à différentes techniques de monotypes.
Technique du monotype :
J’utilise de l’encre noire de taille-douce qui se doit d’être assouplie afin de passer d’un état pâteux à un état plus fluide. Cette encre est magique, elle propose une profondeur de noir très intense et neutre de teinte.
Mon support de travail et une plaque de métal blanche non poreuse, je couche l’encre à l’aide de rouleau de caoutchouc dur, de pinceau, de raclette, l’idée est de travailler en couche très fine, je peux densifier plus ou moins l’encre, saturer le noir ou au contraire faire des gris plus ou moins léger.
Je peux ensuite enlever l’encre avec différents outils, tampons, pinceaux, raclettes…
Une fois mon original réalisé sur la plaque, je dépose dessus une feuille de papier Arches, puis des langes de feutres et je passe le tout entre les rouleaux de compression de la presse.
Je décolle mon papier de la plaque. Le monotype est créé en miroir par rapport à l’original sur plaque, et avec plus ou moins de surprise et d’inattendus dans la densité des noirs.
Puis le monotype sèche pendant trois mois.
Sur la plaque, il reste un « fantôme » : le dessin en gris très clair, qui peut être imprimé de nouveau, me permettant alors de retravailler sur ou autour de ce même fantôme de multiples tirages toujours uniques, mais avec des évolutions sur une même thématique.

Je me lance à travers des rêves de lieux et d’espaces, d’intuitions de masses et de transparences. J’apprécie le flou et le net.
Le calme noir profond peut s’avérer houleux. J’ai souvent besoin de rythme et de chants pendant la pratique, cela guide mon envie vers l’imaginaire.
Je décris et aussi interprète des lieux vus, des lieux prémonitoires.
C'est un sentiment profond de liberté lorsque je suis entourée de nature et de montagnes que j'essaie de retranscrire. Je suis de ceux qui aiment porter leur sac à dos et crapahuter en se mettant en danger, pour se sentir en vie.
Je me pose tant que possible au sommet ou dans l’angle traversant de la mi-ombre afin de "croquer" cette vision sur un carnet, base de réflexion à la future transposition pour les monotypes.
Je retranscris un mélange de ce que je vois et de l’énergie que j’y ai mise pour le voir.
J’imagine aussi des endroits où je n’irais peut-être jamais, me libérant du voyage physique pour y séjourner en rêve l’instant d’une intention.
Le noir est pour moi universel et complexe, comme une contrainte et une solution à la fois, une évidence qui me rassure.
J’aime penser que l’on puisse voir ce travail comme une balade imaginaire de mon inconscient.
Le format des monotypes implique de travailler debout. C’est une vraie énergie impulsée par le corps que de m’engager dans un format.

En espérant que vous appréciiez le voyage.